Diaspora* (l’astérisque fait partie du nom officiel) est un logiciel permettant de déployer une application web de réseautage social offrant des fonctionnalités similaires à Facebook. L’objectif est de proposer un système décentralisé et sécurisé, permettant de préserver la vie privée des participants et de faire communiquer différentes instances de Diaspora installées sur différents serveurs à travers le monde. Diaspora est un logiciel libre distribué sous licence AGPL.
Si l’auto-hébergement, l’autonomie web et le contrôle sur vos données vous intéressent, je vous invite aussi à contribuer à ces deux projets concernant Diaspora*:
WordPress to Diaspora* – une extension WordPress pour re-publier vos articles directement à partir d’une installation WordPress vers un compte Diaspora*
J’invite les membres et les sympatisants de FACiL à investir le réseau social Diaspora*. Je crois que c’est d’abord à notre communauté d’encourager et de promouvoir ce genre de projet et les valeurs qu’il porte : liberté, vie privée, décentralisation du Web, etc :
* Diaspora* est un logiciel libre (AGPL/MIT) communautaire.
* Il fonctionne de manière décentralisé et fédéré : vous pouvez vous abonner & communiquer avec des utilisateurs de d’autres instances Diaspora*.
* Diaspora* respecte votre vie privée & ne monétise pas vos données.
* Est sans pub.
* Vous pouvez pousser vos messages vers vos comptes Twitter, Facebook, Tumblr, WordPress.
Après quelques semaines de tests, j’ai décidé d’ajouter les fonctionalités offertes par l’extension WordPress Libravatar à mes sites.
Libravatar est un service qui fournit votre avatar (photo de profil) à d’autres sites. Si vous créez un compte avec nous, votre photo pourrait commencer à apparaître à côté des messages du forum ou blog des commentaires sur n’importe quel site où vous avez laissé votre adresse courriel.Ce service est proposé par par un logiciel sous licence libre (AGPL) et permet aux propriétaires d’un nom de domaine d’héberger leur propre instance de Libravatar.
Pour en savoir plus sur les services web autonomes et leur relation avec les logiciels libres, je vous propose quelques pistes:
On m’avait suggéré d’utiliser Google Maps et le matériel qu’on m’avait donné consistait en quelques captures d’écran de parcours générés via MapMyRun.com. J’ai décidé de tenter de remplacer cette approche par l’utilisation de données et cartes d’OpenStreetMap:
OpenStreetMap est un projet qui a pour but de constituer une base de données cartographiques libre du monde (permettant par exemple de créer des cartes sous licence libre), en utilisant le système GPS et d’autres données libres. Il a été initié en juillet 2004 par Steve Coast au University College de Londres. Par l’utilisation de moyens informatiques basés sur Internet qui permettent l’intervention et la collaboration de tout utilisateur volontaire, OpenStreetMap relève de la géomatique 2.0 et est aussi une contribution à ce qui est appelé la néogéographie, dont les outils composent le GeoWeb.
Ce choix était d’autant plus logique étant donné que j’ai moi même tracé et corrigé beaucoup d’informations parmi mes contributions à OpenStreetMap, spécifiquement dans l’arrondissement d’Outremont (incluant beaucoup de ruelles!). Le but de l’exercice était de constater en tant que conseiller en TI libres (logiciels, données, contenus, etc.) s’il était possible de faire ce choix tout en donnant autant de fonctionnalité et de qualité sur l’aspect précis des cartes que si on utilisait Google Maps. L’exercice n’est pas terminé, l’événément ayant lieu le 16 juin d’ici là il y aura certainement des ajustements, mais les premiers commentaires des visiteurs et organisateurs de l’événement sont très positifs! C’est encourageant.
Je voulais aussi saisir l’opportunité d’améliorer encore plus les données des parcs de mon arrondissement. C’est mon devoir de citoyen (pas seulement numérique!), après tout. J’espère intéresser d’autres citoyens à contribuer à OpenStreetMap, quoique le seul fait de repasser sur mes contributions m’a déjà permis d’en corriger et augmenter quelques unes. À long terme, il me semble plus durable d’investir temps et énergie à l’amélioration du bien commun que constitue OpenStreetMap – mais surtout avoir un exemple bien local de ressource web qui utilise ces données.
Étant donné les contraintes de temps (quelques heures pour faire tout le site) et comme je devais refaire au complet les cartes, captures et données dérivées, j’ai utilisé une combinaison de fichier PDF avec les captures d’écrans et codes QR, archives .zip (pour rendre disponibles les traces en format de données ouvertes GPX et KML). Le fichier PDF inclût tous les parcours avec des liens par code QR vers les cartes statique ou interactive de chaque parcours. C’est utile pour consulter en impression ou si on a un appareil mobile (téléphone, tablette), quelqu’un qui a le PDF imprimé peut quand même partager cette information sans accéder à une imprimante.
Créer le document maître pour les cartes et générer le document PDF est une autre tâche simplifié par l’utilisation de LibreOffice. J’ai failli oublier ce logiciel dans les crédits tellement je suis habitué à l’utiliser.
J’ai aussi utilisé des liens directs vers le site Show Your Journey – http://syj.renevier.net/ (SYJ). Comme le site SYJ avait déjà une interface français/anglais (et japonais!), j’ai pu faire ce choix facilement. Voici un exemple de trace de parcours de la course. Pour une prochaine itération du même site ou autre semblable, l’idéal serait d’intégrer directement le code de SYJ (libre, soit dit en passant).
L’absence de cartes embarquées à même le site n’est pas un hasard, je ne voulais pas abuser des ressources du site SYJ – mais elle serait possible et certainement plus intéressante visuellement.
Un autre aspect important de la conception de ce site était de documenter les outils employés et leurs licences pour arriver aux résultats qu’on voit. Tout comme le code source et les licences de la plupart des outils employés étaient libres, je voulais m’assurer qu’un autre informaticien pourrait rapidement reproduire, étudier, modifier et partager mon travail. Le résultat est la section Crédits, une partie que je vois rarement détaillée dans la plupart de sites web conçus à l’aide d’outils, contenus et logiciels libres.
Après tout, le défi ici ne consiste pas à concevoir ce genre de sites mais bien à ne pas dupliquer les efforts d’autres, à être plus efficaces, tout en contribuant à des projets, données et logiciels libres – sans oublier de citer nos sources. En tant que consultant en TI libres, je ne me sens pas menacé par le partage de ces informations, bien au contraire. D’une part mes clients sont rassurés car quelqu’un d’autre pourra comprendre et reprendre mon travail rapidement – et ça garde la pression sur moi pour être plus méticuleux, mieux planifier, mieux évaluer, faire moins d’erreurs. D’autre part la ligne est claire entre mon travail et celui des intégrateurs, graphistes, designers, rédacteurs, et autres: on peut collaborer, et je peux guider ou partager le travail de différentes manières, tout en tenant compte des valeurs communes aux libertés accordées par les ressources employées. Le plus difficile est souvent de briser les mauvaises habitudes et le manque d’information qui mènent à la dépendance de « solutions » informatiques non-libres.
Si le projet OpenStreetMap vous intéresse et que vous voulez y contribuer au Québec, voici quelques liens pour débuter: