SugarCRM est un logiciel libre de gestion des relations avec la clientèle, qui était déjà disponible en téléchargement sur le site du projet.

Depuis hier, il est disponible sur le dépôt commercial de Canonical:

Le dépôt commercial est maintenu par Canonical Ltd., société qui parraine et s’implique activement dans le développement d’Ubuntu. Le dépôt commercial regroupe des logiciels commerciaux libres et non-libres dont les éditeurs ont une entente commerciale avec Canonical, en particulier pour les mises-à-jour, la disponibilité sur le dépôt et le contrôle de qualité.

Malgré qu’un communiqué de presse conjoint annonce la chose, la vraie nouvelle c’est que Sugar CRM est parmi les premiers packages que Canonical rends disponibles sur ce dépôt (après Opera). Et c’est un logiciel libre (ou presque, tenant compte des restrictions de la Sugar Public Licence).

Le but ? Le service de « packaging » en est un parmi tant d’autres assurés par le centre mondial de soutient technique Ubuntu que Canonical opère depuis un plus d’un an à partir de Montréal au Canada. Et je peux vous assurer que SugarCRM n’est pas le dernier sur la liste 🙂

Personellement je préfère qu’une application soit offerte dans un dépôt contrôlé et maintenu par les responsables d’une distribution (dans le cas de contributions faites à travers les « canaux » communautaires) mais on se rends parfois à l’évidence que le processus et long et ardu, alors qu’il faut démontrer une bonne maîtrise technique de tous les processus impliqués. Canonical gage que beaucoup d’entreprises seraient prêtes à rendre leur logiciel disponible sur un dépôt (communautaire ou pas) mais n’ont pas la patience de suivre le processus et surtout d’y adhérer par la suite. Pour ma part je préfèrerais que les entreprises commencent à voir l’intérêt de faire suivre à leur développeurs le processus pour qu’ils deviennent Debian developper, Ubuntu MOTU ou encore Fedora Extras maintainer.

Quelque chose qui me surprend est qu’il n’y pas encore une habitude automatique des grands éditeurs de logiciels ou vendeurs de matériel d’offrir sur un dépôt qu’ils maintiennent les logiciels courants qu’ils offrents gratuitement (pas toujours en libre). Je pense par exemple à Acrobat Reader, Brother (pour les pilotes d’imprimantes), etc. Adobe par exemple a choisi de contribuer son logiciel par le canal communautaire, lui assurant un maximum de visibilité, alors que Brother offre les pilotes sur son site, avec des instructions parfois difficiles à suivre pour les débutants.

Si vous êtes un régulier du Planet Ubuntu francophone, vous constaterez que la création et la maintenance d’un dépôt n’est pas un acte de sorcellerie, alors pourquoi ne pas profiter de ce canal de distribution et mises-à-jour ? Certains utilisateurs préfèrent ne jamais utiliser autre chose que les dépôts « officiels », alors que d’autres prennent le risque calculé d’avoir des conflits ou mises-à-jour qui tournent mal en installant des dépôts « maison ». Difficile d’y voir clair!

Quelques liens reliés à ce billet:
– Pourquoi logiciel libre n’égal pas « logiciel non-commercial » (anglais)
– L’annonce de la disponibilité d’Opera dans le dépôt commercial de Canonical en juillet 2006
– L’annonce du dépôt commercial sur Le blog d’Ubuntu sur WordPress.com
– Daniel Robitaille se demande si le « packaging » commercial de Canonical est mort